GAEC VAUDRON, pour le bien-être animal via l’acupuncture
2021GAEC VAUDRON
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0a1276915259216c483aed63ba742e07.pdfContexte
Selon une étude de CIWF (compassion in World Farming) réalisée en 2014, seuls 7% des Français estiment qu’acheter des produits plus respectueux des animaux n’est pas une priorité. Les consommateurs souhaitent de plus en plus que le bien-être animal soit pris en compte dans les pratiques d’élevage. La modification des pratiques d’élevage passe aussi par un retour des méthodes traditionnelles comme l’homéopathie ou l’acupuncture. C’est le cas au GAEC VAUDRON où Anita, cheffe d’exploitation, pratique l’acupuncture sur son troupeau depuis 2016. Elle l’utilise comme complément de la médecine moderne vétérinaire, en prévention ou en cas d’urgence pour soulager l’animal.
objectif
- Améliorer le bien-être animal dans l’élevage
- Utiliser l’acupuncture de manière complémentaire à la médecine moderne et ainsi réduire les frais vétérinaires sans augmenter les risques
- Passer plus de temps auprès des animaux pour alimenter la « fibre éleveur »
Démarche
Anita, cheffe de l’exploitation agricole GAEC VAUDRON composée de 180 ha et 55 vaches laitières Prim’Holstein, s’est tournée vers l’acuponcture en 2016. Déjà sensibilisée à la médecine traditionnelle, elle a saisi l’occasion de participer à une formation de la chambre d’agriculture de Normandie pour apprendre comment pratiquer l’acupuncture sur les vaches.
L’acupuncture permet de faire circuler les énergies de l’organisme par la stimulation de certains points sur les méridiens (réseau de circulation des énergies qui relie les organes entre eux). A partir des 20 points enseignés en formation, l’éleveuse applique la méthode de façon préventive principalement. La base de cette prévention est le triangle de l’immunité, correspondant à 3 points sur le flanc (le point rein, le point rate et le point foie) qu’elle stimule sur tous ses animaux : les veaux à la naissance, les vaches au tarissement et 3 semaines avant le vêlage. Elle utilise également la méthode de manière curative en stimulant des points spécifiques aux problèmes. Avec l’expérience, elle parvient à soigner les mammites, la diarrhée et la toux du veau ainsi que les problèmes de boiteries de son troupeau.
Afin d’identifier les vaches nécessitant une intervention au plus tôt, le robot de traite lui transmet des informations en instantané, ce qui lui permet d’isoler ces vaches en sortie de traite, au cornadis ou à la cage de contention. Elle peut alors poser les aiguilles en fonction des besoins de l’animal. Au bout de 20 à 30 minutes, elle peut le laisser sortir, sans danger, car les aiguilles, peu enfoncées, tombent toutes seules lorsqu’elles ont suffisamment agi. Dans le cas où les aiguilles seraient mal positionnées, elles n’auraient aucun impact négatif sur l’animal.
Facteur clé du succès
- Avoir une approche détendue et positive lors de l’intervention facilitera sa réussite
- Avoir une implication forte et totale de la part de l’éleveur
- Avoir la sérénité de pouvoir appliquer cette technique sans aucun effet néfaste pour l’animal
Contribution à la performance de l'entreprise
- Réduction des frais de vétérinaire de près de 30%, en limitant les vaccins
- Réinvestissement des économies réalisées en employant un ostéopathe toutes les six semaines, au cas par cas sur le troupeau
- Utilisation d’un robot de traite pour récupérer des données précises sur les animaux et ainsi agir plus rapidement sur l’animal en difficulté.
Bénéfices pour la filière
- Réponse à l’attente sociétale des consommateurs vis-à-vis du bien-être animal
- Démocratisation des médecines complémentaires dans les fermes
- Amélioration de la santé des animaux et ainsi diminution de perte des veaux