LES JARDINS PERCHES : habitat social et ferme urbaine combinés
2020Les Jardins Perchés (projet porté par TOURS HABITAT)
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L’agriculture urbaine se développe actuellement, sous diverses formes. Des systèmes comme l’aquaponie, l’hydroponie ou l’aéroponie sont expérimentés parfois en pleine ville. Même si elle ne permet de satisfaire qu’une infime part des besoins alimentaires croissants, elle joue un rôle important. Elle valorise des surfaces jusque-là non utilisées, comme les toits, et peut rendre le cadre de vie urbain plus agréable. De plus, cela permet de produire de la nourriture locale et de sensibiliser les citadins aux enjeux agricoles.
LES JARDINS PERCHES sont justement un projet mêlant maraîchage urbain et logement social, lancé à Tours en 2016 (étude de faisabilité).
objectif
Introduire l’agriculture dans la ville.
Permettre aux locaux, habitants comme restaurateurs, de s’approvisionner en fruits et légumes en circuit court à des prix abordables.
Mettre en valeur le maraîchage avec des activités pédagogiques et de sensibilisation.
Créer du lien social et impliquer les habitants.
- Préserver l’environnement et encourager les citadins à rester en ville.
Démarche
Les Jardins Perchés sont un projet de ferme urbaine maraîchère professionnelle au sein d’une résidence de 76 logements sociaux à Tours. Ce projet est porté par Tours Habitat, un bailleur social. Le chantier a été lancé fin 2017 et s’est terminé fin 2019.
Côté agriculture, une serre de 776 m² et 220 m² de bacs à culture sont disposés sur l’immeuble, en plus des 1200 m² au sol en bas de l’immeuble ont été aménagés pour cultiver des fruits et légumes. Agrocampus Tours-Fondettes gèrera la production végétale et l’animation pédagogique, ainsi que l’entretien des espaces verts. Il dispose d’un commodat avec Tours Habitat, c’est-à-dire que ce dernier lui prête gratuitement l’espace en échange de l’entretien. Cela baissera les charges pour entretenir les parties communes. Les cultures seront menées sans produits phytosanitaires, même si les cultures sur le toit ne pourront pas être labellisées bio, faute d’être en pleine terre. Les locataires sont consultés à propos des cultures qu’ils souhaitent. Le maraîcher peut espérer tirer un revenu allant jusqu’à 2000€ par mois après quelques années.
Coté résidence, les bâtiments sont basse consommation (labels Effinergie (RT 2012 -20%) et BEE+). Chaque logement dispose d’un balcon.
100 000 € sont encore nécessaires pour le matériel de culture des serres, en hydro et aéroponie. Le coût est cependant similaire aux projets de logements sociaux habituels, soit 2000€ hors taxe au m². De plus, les serres représentent une isolation, et améliorent les performances énergétiques.
Si l’expérimentation fonctionne, le concept pourra être mis en place à d’autres endroits. Sinon, les installations de culture peuvent être démontées ou transformées en terrasse pour un restaurant ou atelier par exemple. Les premières récoltes étaient prévues pour le printemps 2020.
Facteur clé du succès
- Implication des habitants au projet : choix des cultures, ateliers pédagogique, vente de la production…
- Projet au coût maîtrisé et reconvertible en cas d’échec de l’expérience.
- Participation du maraîcher au projet architectural.
Contribution à la performance de l'entreprise
- Prix européen de l’innovation urbaine « Le Monde » Smart Cities 2018 dans la catégorie Habitat.
- Test inédit pour un bailleur social : élargissement du champ d’actions.
- Diminution des charges pour les locataires si le projet fonctionne.
- Habitat à impact environnemental et social bénéfique.
Bénéfices pour la filière
- Sensibilisation des citadins à l’agriculture.
- Production au plus proche des consommateurs et achat possible de produits locaux et sains.
- Test d’un modèle innovant d’agriculture urbaine.
- Création de lien social au sein du quartier.
Ce document a été réalisé par les membres d’AgroParisTech Service Etudes.